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Le bonhomme de pain d’épices est un conte traditionnel anglais.

Il était une fois, une vieille femme qui était en train de faire du pain d’épice. Comme elle avait trop de pâte, elle décida qu’elle allait faire un bonhomme de pain d’épice pour son goûter. Elle lui mit des raisins secs pour faire les yeux, le nez, la bouche et les boutons de son habit.

Le four dégageait une bonne odeur de gâteau quand la vieille femme entendit tambouriner dans le four. Elle ouvrit la porte, et, d’un bond, le bonhomme de pain d’épice s’échappa. La femme lui dit : « Reviens ici tout de suite ! Je t’ai fait pour mon goûter ! ». Elle voulut l’attraper mais il s’enfuit. Le bonhomme lui dit : « Cours, cours, aussi vite que tu le peux ! Tu ne m’attraperas pas, je suis le bonhomme de pain d’épice ».

Alors, la femme se mit à courir.

La femme poursuivit le bonhomme dehors où son mari nourrissait les animaux. Il écarquilla les yeux en voyant passer le bonhomme de pain d’épice. Il fut encore plus surpris de voir sa femme courir après en criant : « Arrête ce bonhomme de pain d’épice ! Je l’ai fait pour mon goûter ! ».

Le vieil homme posa sa fourche et voulut le saisir mais le bonhomme de pain d’épice passa devant lui en lui criant : « Cours, cours, aussi vite que tu le peux ! Tu ne m’attraperas pas, je suis le bonhomme de pain d’épice ».

Alors, l’homme se mit à courir.

En arrivant sur la route, le bonhomme rencontra une vache. Celle-ci cria au bonhomme : « Arrête-toi ! Tu as l’air bon à manger ». Mais le bonhomme de pain d’épice cria par-dessus son épaule : « J’ai échappé à une vieille femme, j’ai échappé à un vieil homme. Cours, cours, aussi vite que tu le peux ! Tu ne m’attraperas pas, je suis le bonhomme de pain d’épice ».

Alors, la vache se mit à courir.

En traversant le pré, le bonhomme de pain d’épice rencontra un cheval. Celui-ci lui dit : « Arrête-toi, je voudrais te manger ! ». Mais le bonhomme de pain d’épice lui répondit : « J’ai échappé à une vieille femme, j’ai échappé à un vieil homme, j’ai échappé à une vache. Cours, cours, aussi vite que tu le peux ! Tu ne m’attraperas pas, je suis le bonhomme de pain d’épice ». Alors, le cheval se mit à courir.

En continuant sa course, le bonhomme de pain d’épice, poursuivi par la vieille femme, le vieil homme, la vache et le cheval tomba nez à nez avec des paysans qui travaillaient aux champs. Ceux-ci, fatigués par leur travail lui dirent : « Arrête-toi, bonhomme de pain d’épice, nous aimerions bien te manger ! ». Mais le bonhomme leur cria : « « J’ai échappé à une vieille femme, j’ai échappé à un vieil homme, j’ai échappé à une vache, j’ai échappé à un cheval. Courez, courez, aussi vite que vous le pouvez ! Vous ne m’attraperez pas, je suis le bonhomme de pain d’épice ».

Alors, ils se mirent à courir.

Puis, le bonhomme de pain d’épice rencontra un renard. Il lui dit : « Cours, cours, aussi vite que tu le peux ! Tu ne m’attraperas pas, je suis le bonhomme de pain d’épice ». Tout en pensant que ce bonhomme de pain d’épice avait une odeur délicieusement alléchante, le renard qui était rusé lui répondit : « Je n’ai pas envie de courir. Je n’ai pas non plus envie de t’attraper. Je ne mange jamais de pain d’épice, c’est mauvais pour les dents ».

Le bonhomme de pain d’épice continua donc sa course.

Quelques mètres plus loin, il arriva devant une rivière. Large et profonde. Le renard vit la vieille femme, le vieil homme, la vache, le cheval et les paysans qui poursuivaient le bonhomme de pain d’épice. Il lui proposa de l’aider à traverser la rivière. Mais le bonhomme se méfiait : « Est-ce bien sûr que tu ne me mangeras pas ? ». Le renard lui dit : « Monte sur ma queue, ainsi, je ne pourrai pas te manger ! ».

Alors le bonhomme monta sur sa queue et ils commencèrent à courir pour traverser.

Mais la rivière était de plus en plus profonde et la queue du renard était toute trempée. Le renard dit alors au bonhomme de pain d’épice : « Monte sur mon dos, ainsi, tu ne seras pas mouillé » alors le bonhomme avança sur son dos. Ils avancèrent encore mais plus ils avançaient, plus la rivière était profonde alors le renard dit au bonhomme de pain d’épice : « Monte sur ma tête, ainsi, tu ne seras pas mouillé ». Alors le bonhomme se mit sur la tête du renard. Ils avaient presque traversé mais le courant devint plus fort. Le bonhomme de pain d’épice était trempé. Le renard lui dit : « Monte sur mon museau, sinon tu risques de tomber à l’eau ». Alors le bonhomme de pain d’épice monta sur le museau du renard. Mais dès qu’il eut les pattes au sec, le renard ouvrit brusquement la gueule et, miam, happa le bonhomme de pain d’épice.

Le renard s’assit au bord de l’eau et regarda les paysans, le cheval, la vache, le vieil homme et la vieille femme et leur dit : « Courez, courez, aussi vite que vous le pouvez ! Si vous m’attrapez, vous aurez le bonhomme de pain d’épice ».

Car les renards sont intelligents. Ils savent bien qu’on n’attrape pas un bonhomme de pain d’épice en lui courant après et en lui criant qu’on veut le manger.

2 thoughts on “Le bonhomme de pain d’épices”

  1. Je ne le connaissais pas celui-là ! Ah ces renards 🙂

    J’extrapole peut-être un peu trop, mais je me demande si on ne peut pas comparer cette morale avec les jeux des politiques actuels, ou de n’importe quel puissant économique qui en veut toujours plus. Qui ne disent pas frontalement qu’ils vont nous “manger”, mais qui le font quand même, subtilement, à notre insu.

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