marche triomphale

Marche triomphale de l’amour

 

 

Pour son anniversaire, parce que j’aime la contenter – même et surtout (à tort) à mon encontre – et que ce livre si terrible et si triste confirme le pessimisme et la défiance qui lui viennent parfois, je ne sais pas bien pourquoi, flottant autour d’elle comme une brume humide, le chapitre 56 de Belle du Seigneur, ce chant, ce presque cantique, qui dit l’ivresse de l’amour avant qu’il ne meure, quand il meurt.

Mais il ne meurt pas toujours.

Marche triomphale de l’amour, comme il est dit, redit et chanté, qui dit ces moments de grâce où tout paraît possible, où tout paraît à la portée avant que les choses ne se referment, ne se replient, ne se rétractent, quand elles se rétractent.

Ces moments où tout est possible, où tout est à la portée, avant qu’autre chose ne vienne, quand elle vient, pour recouvrir cela de loess et de poussière.

Marche triomphale de l’amour, qui dit ces instants de gloire et de foi, de toute puissance, de toute confiance, d’absolu, ces moments de vérité qui sont la vérité avant qu’ils ne disparaissent, quand ils disparaisssent sous la peur, faute de confiance et de foi. Et quand cela est arrivé, on ne croit plus, peut-être, que cela ait pu être, et que ç’ait pu être si brillant, si éclatant, si scintillant. On a perdu, parfois pensant avoir gagné ; on s’est perdu, parfois croyant se retrouver.

Mais les choses ne se passent pas toujours ainsi.

La maison natale d’Albert Cohen, à Corfou, bombardée en 1943 par l’aviation italienne et laissée depuis à l’état de ruine. Transposée à Céphalonie, elle est la haute maison dépeinte comme celle du grand-père et chef de la communauté juive de l’île.

Et aussi parce qu’à Corfou, qui était la vraie île de sa jeunesse, j’ai vu les ruines de la maison natale d’Albert Cohen, au milieu des ruines du quartier où il vécut, enfant, avant qu’il ne le quitte, comme il dut quitter son île de soleil, pour rejoindre Marseille.

Un immeuble, éventré en 1943 par une bombe italienne, et où a récemment été posée une plaque (qu’on voit bleue et rouge, au bas du mur). La placette sur laquelle ouvre cet immeuble s’appelle Place Albert Cohen et il existe, dans la ville, une autre rue portant ce nom.

 


 

PS : Une association,  a été fondée en 2011, lAssociation des Amis de la Fondation Mémoire Albert Cohen Corfou (AFMACC), qui “souhaitent faire revivre à Corfou la mémoire de cet illustre écrivain, diplomate et humaniste mondialement connu”.

L’AFMACC a un site Internet : www.albertcohen.gr

Dans le feuillet, relarif à cette association, qu’on peut trouver dans la synagogue, la dernière de l’île, qui jouxte le quartier détruit, il est dit que les amis de la Fondation ont pour but de promouvoir les idées et les méssages d’Albert Cohen :

La plaque qui figure sur la synagogue du quartier natal d’Albert Cohen.

  1. L’état de droit
  2. L’absence de haine ou de racisme
  3. Rflechir ensemble au problème des réfugiés et apatrides
  4. Promouvoir son oeuvre litteéraire auprès des jeunes
  5. Reconstruire sa maison natale, bombardée en 1943, et en ruine depuis lors
  6. Y installer un centre d’études Albert Cohen
  7. Etablir un prix littéraire “Albert Cohen”.