Battlestar Galactica (de Ronald D. Moore)

Ce qui me plaît, au fond, dans la série Battlestar Galactica, c’est l’idée, très banale et très tarte à la crème mais à laquelle je crois profondément, selon laquelle l’intuition, le coeur et les tripes sont de meilleurs guides que la raison, et que c’est seulement en allant au bout de l’incarnation, dans les affres du corps et de la chair, du désir et de la faiblesse, qu’on accède au spirituel, si ce n’est au divin. Ce qui me plaît et qui m’attire dans cette longue histoire, c’est l’espèce d’illustration de la pensée de Pascal contraposée, quelque chose comme : c’est en faisant la bête que souvent on fait l’ange.

Laureline, Mara et autres héroïnes

J’aime bien Laureline. Elle est pétillante, dynamique, réfléchie, intelligente, sage, jolie, curieuse, tendre, moqueuse, fragile et terriblement forte, incarnant à elle seule l’inatteignable polysémie que les hommes, parfois, attendent des femmes qu’ils aiment. C’est dire à la fois leur folie et leur détresse.