Ce passage sur l’amour qu’on a pour celui dont on attend maux et biens, dont on dépend absolument et qui nous traite comme sa créature, est d’un réalisme, d’un cynisme effrayants. De quelle terrible expérience Simone Weil a-t-elle tiré cette vision noire et amère, servile, dégradante de l’amour ? Cette vision qui fonde ensuite sa conception sadomasochiste des rapporrs entre hommes et Dieu ?
Dieu
Dieu a rougi la cime ensoleillée des monts du sang de la tulipe
Que pouvons-nous espérer au bout de ce pèlerinage ? A peine un soupçon de Son souffle, peut-être un écho de Son pas.
À la merci
Chaque jour, partout, recommence cet échange de mercis. Cette abdication de puissance envers qui n’est que faiblesse. Ce don de tout à qui n’est rien. Rien d’autre qu’un appel, un espoir d’espérance. Une étoile dans la nuit.
Noël tous les jours et chaque nuit recommencé.