“Tu crois que j’ai quelque chose a donner. C’est mal formulé. Mais j’ai moi aussi une espèce de certitude intérieure croissante qu’il se trouve en moi un dépôt d’or pur qui est à transmettre. Seulement l’expérience et l’observation de mes contemporains me persuade de plus en plus qu’il n’y a personne pour le recevoir.”
Étiquette : Simone Weil
Ce passage sur l’amour qu’on a pour celui dont on attend maux et biens, dont on dépend absolument et qui nous traite comme sa créature, est d’un réalisme, d’un cynisme effrayants. De quelle terrible expérience Simone Weil a-t-elle tiré cette vision noire et amère, servile, dégradante de l’amour ? Cette vision qui fonde ensuite sa conception sadomasochiste des rapporrs entre hommes et Dieu ?
Il existe des tyrans, il existe des chaînes, il existe de la cruauté. Mais le plus souvent, ce que nous désignons ainsi n’est que l’émanation de nous-même, une chose que nous nourrissons en nous et que nous désignons comme autre par abus de langage
La conscience est ce qui transcende toutes les règles, toutes les apparences, toutes les excuses, tous les faux-semblants et les faux-fuyants derrière lesquels nous nous réfugions ordinairement pour nous épargner le fardeau de la liberté ; la conscience, c’est l’exercice de la liberté.
Les premières pages de L’enracinement, de Simone Weil, ici enregistrées, parlent des droits et devoirs,…
Simone Weil, dans l’essai intitulé Formes de l’Amour implicite de Dieu, consacre quelques belles pages à…