Peut-être faut-il se laisser pénétrer par les choses : renoncer à cette envie galopante que nous avons de théoriser, de tenter des explications, d’étouffer les choses sous les mots pour simplement ouvrir les yeux, tendre l’oreille, prêter attention.
Ne voyez-vous pas que le véritable but du novlangue est de restreindre les limites de la pensée ? À la fin, nous rendrons littéralement impossible le crime par la pensée car il n’y aura plus de mots pour l’exprimer.
“Connaissez-vous cette histoire frivole D’un certain âne illustre dans l’école ? Dans l’écurie on vint lui présenter Pour son diner deux mesures égales, De même force, à pareils intervalles ; Des deux côtés l’âne se vit tenter Également, et, dressant ses oreilles, Juste au milieu des deux formes pareilles, De l’équilibre accomplissant les lois, Mourut de faim, de peur de …