Une chambre à soi (de Virginia Woolf)

Une chambre à soi, a titré Clara Malraux, la traductrice, là où le texte anglais ne parlait que de room. Mais elle a sans doute eu raison, Clara, qui s’y connaissait en fait d’encombrement de l’espace et d’étouffement par les hommes, de traduire ainsi. Car ce n’est pas seulement un bureau qui, pour Virginia Woolf, a manqué aux femmes, mais une vie, la possibilité d’une vie autonome.

Le deuxième sexe (de Simone de Beauvoir)

Vénus aux oiseaux, de Gilbert Privat, qui figure dans les collections du beau Musée d’art et d’archéologie de Périgueux (MAAP)

C’est un livre extraordinaire : on est – je suis – stupéfait par la culture, l’intelligence, la sensibilité, la finesse que déploie l’autrice ; par l’audace et la fermeté de son propos ; par la façon dont, chapitre après chapitre, comme le temps dépose ses sédiments, elle construit ce palimpseste riche, profond, épais, bourré de vie et de contradictions, le portrait fantastique de cette situation qu’est la femme.

Femmes puissantes

Prendre sur soi et affronter ce qui nous est donné, pour sauver ce qui peut l’être, pour sauver ceux qui peuvent l’être, sans illusion et sans fierté, sans rodomontades et sans éclat mais avec abnégation et tendresse, qui sont les fils avec lesquels se tisse la dignité