Alice Milliat

Alice Milliat est celle qui, tenant tête à Pierre de Coubertin qui n’avait ouvert les Jeux olympiques aux femmes que dans cinq sports : tennis, voile, croquet, équitation, patinage artistique, combattit pour que toutes les épreuves aient leur volet féminin ;  créa, devant le refus du CIO, les Jeux mondiaux féminins, qui prenaient place eux aussi tous les quatre ans, et obtint enfin que les femmes puissent concourir en athlétisme aux Jeux olympiques de 1928.

Sur la route (de Jack Kerouac)

« Bon, on va tous sortir mater le fleuve et les gens et puis sentir l’odeur du monde », déclare, dans Sur la route, Neal Cassady à la petite bande qui traverse avec lui l’Amérique tandis que la voiture et ses passagers viennent d’embarquer sur un ferry qui, de la Nouvelle Orléans, va les transporter en face, à Algiers, sur l’autre rive du Mississippi.

La France sous leurs yeux

Une nouvelle fois, on se prend à rager : tous ces êtres, tous ces êtres si différents, qui n’aspirent qu’à une vie paisible et douce, et qui sont ballottés, déchiquetés parfois par l’existence, écrasés et rendus fous, méchants, violents, haineux, par l’égoïsme, l’orgueil, l’indifférence, la peur.

Le facteur K (d’Aurélien Barrau)

Quelque chose suinte et grossit, qui transforme progressivement nos victoires en défaites, nos progrès en régressions, et salit nos fiertés d’un motif de honte. Quelque part, on ne sait pas très bien comment ni pourquoi, quelque chose en nous s’est emballé, et la lumière qui nous guidait, qui éclairait le chemin en en chassant les ombres, est devenue aveuglante.

Le problème à trois corps (de Liu Cixin)

Ce qui est passionnant (j’en reviens ici à mon introduction), c’est la réflexion en abyme ouverte par le livre. On pourrait en effet considérer Le problème des trois corps, qui met constamment en scène l’armée chinoise, comme un chaînon dans une guerre cognitive douce que, par littérature, cinéma ou réseaux sociaux interposés, se livreraient déjà certaines grandes puissances.

Tous au Larzac

C’est l’improbabilité de tout ce qui se noua, de tout ce qui arriva à se nouer et à démentir tous les pronostics sérieux et rationnels qui pouvaient, qui avaient sans doute été faits sur le cours probable, raisonnable, des événements, qui étonne d’abord et rend joyeux parce que libéré du poids que fait ordinairement peser sur nos idées, sur nos projets, le réalisme, ce réalisme qui continuellement nous susurre que cela ne vaut pas la peine, que c’est perdu d’avance, que jamais on n’y arrivera.

L’Art de la joie (de Goliarda Sapienza)

L’Art de la joie est l’histoire de Modesta, une sicilienne née au début du XXème siècle, qu’on découvre lorsqu’elle a quatre ans et qu’elle tente de ne pas être totalement écrasée par la misère et l’horizon de désespoir que referment sur elle sa mère crasseuse et sa sœur trisomique, et qu’on suit jusqu’à la soixantaine, ayant surmonté et s’étant aguerrie, enrichie, épanouie de tous les accidents, de tous les malheurs, de toutes les rencontres et de toutes les amours vécues.

Bernard Marx et le meilleur des mondes

Je crois que je me suis depuis toujours identifié à Bernard Marx, le héros pas très glorieux du Meilleur des mondes. Et je crois aussi que j’ai toujours ressenti un certain attrait pour ce Brave new world, pour ce monde qui, s’il relève en partie du cauchemar, a aussi pour lui d’être simple, infiniment simple à vivre.