La Chute, ce n’est pas de cueillir le fruit défendu ; c’est la mauvaise conscience qu’on en a.
Étiquette : chute
Le plus grand plaisir que procurent les champs et les bois est la secrète relation qu’ils suggèrent entre l’homme et les végétaux.
L’épaisseur du monde, c’est la conscience d’une interaction difficile : tout est imbriqué dans ce jeu de billard à mille bandes où volent des effets-papillons et où les choix ne sont simples que pour ceux qui ne voient que la surface des choses.
Dans les évangiles de Matthieu et de Luc, est relatée cette déclaration dans laquelle Jésus, prenant l’exemple des lis dans les champs, qui ne peinent ni ne filent, et des oiseaux du ciel, qui ne sèment ni ne moissonnent, appelle les hommes à ne pas se préoccuper du lendemain. “A chaque jour suffit sa peine.”, conclut-il cette exhortation.
Toi qui m’as fait, Dieu, si je dois,
Innocent, ne jamais mourir,
Ah ! Pourquoi donc as-Tu, pourquoi,
Chargé la Mort de me nourrir ?
Ce monde est fondé sur la nécessité ; nous sommes quant à nous des êtres de désir. La sobriété consiste à concilier les deux, non à nier l’un au profit de l’autre. Là est notre chemin.