La Chute, ce n’est pas de cueillir le fruit défendu ; c’est la mauvaise conscience qu’on en a.
chute
“Ce que le courage du pêcheur doit au rocher battu par la mer”
Le plus grand plaisir que procurent les champs et les bois est la secrète relation qu’ils suggèrent entre l’homme et les végétaux.
L’épaisseur du monde : la pensée écologique, de Timothy Morton
L’épaisseur du monde, c’est la conscience d’une interaction difficile : tout est imbriqué dans ce jeu de billard à mille bandes où volent des effets-papillons et où les choix ne sont simples que pour ceux qui ne voient que la surface des choses.
Les lis des champs
Arrêtons-nous un peu. Et peut-être se rendra-t-on compte qu’il n’est pas nécessaire, pour vivre et survivre, de mettre le monde à feu et à sang et de tout détruire autour de nous..
Le Seigneur m’a dit de manger (de Marie Noël)
Toi qui m’as fait, Dieu, si je dois,
Innocent, ne jamais mourir,
Ah ! Pourquoi donc as-Tu, pourquoi,
Chargé la Mort de me nourrir ?
Le désir et la nécessité
Ce monde est fondé sur la nécessité ; nous sommes quant à nous des êtres de désir. La sobriété consiste à concilier les deux, non à nier l’un au profit de l’autre. Là est notre chemin.
Vous serez comme des dieux…
“… Vous serez comme des dieux possédant la connaissance de ce qui est bon ou mauvais“ dit à Ève le serpent bavard de la Genèse. Mais quelques lignes plus loin, c’est Dieu lui-même qui déclare, étonnamment : “Voici que l’homme est devenu comme l’un de nous par la Continue Reading
“Ruiner le Tao et la vertu pour leur substituer la bonté et la justice, voilà le crime du saint.”
Le chapitre 9 de l’Oeuvre complète, de Tchouang-Tseu (ou Zhuangzi), qui est lu ici, dit la nostalgie d’un monde d’avant la chute, d’avant cet instant de l’histoire où l’homme décida, par orgueil, ennui ou crainte, de dominer les autres êtres, d’asservir la nature à ses propres fins, d’abandonner une sorte Continue Reading