La modération de Shangri-La n’est pas un scepticisme généralisé mais plutôt une façon de reconnaître l’imbrication des choses et l’impossibilité dans laquelle nous sommes le plus souvent – même si pas toujours ! – de distinguer non pas le mal du bien mais le tracé exact de la ligne les séparant.
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Le mépris, d’Alberto Moravia, raconte la progressive découverte, par un homme, de ce qu’il sait déjà, de ce qu’il sait depuis le début. C’est le récit d’un déni qui s’achève, pareil à celui que nous ressentons face au monde qui s’abîme, le voyant se déliter sans cependant y croire vraiment, écartelés que nous sommes entre l’aveuglement, le refus de la culpabilité, une précoce nostalgie et une trop tardive espérance.
Celui qui n’a pour seul outil qu’un marteau ne peut qu’inlassablement taper ; et les sociétés qui n’ont comme moyen d’évaluation des êtres et des choses que l’argent ne peuvent que les exploiter, les piller si elles le peuvent.
Ce sont quatre photos prises au même endroit. Dans les trois dernières, je reconnais Jeanne ; je ne la reconnais pas dans la première. Ou peut-être est-ce la petite fille dans l’ombre. Dans l’ombre, probablement, de sa grande sœur Charlotte.
L’épaisseur du monde, c’est la conscience d’une interaction difficile : tout est imbriqué dans ce jeu de billard à mille bandes où volent des effets-papillons et où les choix ne sont simples que pour ceux qui ne voient que la surface des choses.
On se rendit compte progressivement – comme on peut parfois avoir l’impression de le vivre aujourd’hui – que l’Empire riche et dominant allait à sa perte, et que le seul moyen de lui survivre était de s’en détacher, et de bâtir, à l’écart des grandes routes et des grandes villes impériales, des villages éloignés du progrès mais qui, pour cette raison, gagneraient en résilience.
Dans les évangiles de Matthieu et de Luc, est relatée cette déclaration dans laquelle Jésus, prenant l’exemple des lis dans les champs, qui ne peinent ni ne filent, et des oiseaux du ciel, qui ne sèment ni ne moissonnent, appelle les hommes à ne pas se préoccuper du lendemain. “A chaque jour suffit sa peine.”, conclut-il cette exhortation.
Toi qui m’as fait, Dieu, si je dois,
Innocent, ne jamais mourir,
Ah ! Pourquoi donc as-Tu, pourquoi,
Chargé la Mort de me nourrir ?
La douceur implique le corps, c’est-à-dire l’idée et la sensibilité d’un corps que la douceur aurait éduqué, élevé, anobli. Sa puissance distillée par les sens.